Parcours du 1e R.I. (Cambrai)

Résumé du journal de marche du 1e R.I. Source : service historique de la Défense.

Ce régiment fait partie de la 2e brigade, 1e division, 1e C.A. (Franchet d’Esperey)

Le régiment compte à la mobilisation 190 officiers et 3.135 hommes.

Commandant : colonel Lamotte

5 août :

Le régiment part de Cambrai par voie ferrée et débarque à Rumigny. Le cantonnement s’effectue à Aouste, Rumigny et Auvillers.

6 - 9 août :

Cantonnement à Aouste, la Cerleau et Estrebay

10 août :

Le régiment se porte sur Deville via, Laval, Girondelle, Marly, Blombay, Laval, Morency, , Harcy, Renwez, Sécheval. Il constitue l’avant-garde de la 1e division. Le régiment arrive à Deville à 19h. La journée a été pénible en raison de la longueur de la marche faite par une très forte chaleur.

11 - 12 août :

Le régiment stationne à Deville.

13 août :

Le régiment quitte Deville à 02h10et suit l’itinéraire Revin, Fumay et cantonne dans cette dernière localité.

14 août :

Le régiment part de Fumay avec deux groupes d’artillerie, via la vallée de la Meuse par Vireux-Molhain, Romerée, Surice. Les 1e et 2e bataillons font grand’halte à Romedenne, le 3e dans le bois de Surice et à Romerée.

15 août :

Les troupes se tiennent prêtes à partir à minuit. Le 1e bataillon ouvre la marche et s’engage sur la route Soulme, Morville, Anthée. Le 1e R.I. reçoit l’ordre de s’établir à hauteur d’Anthée, au sud de la route Anthée - Dinant, le 84e R.I. étant au nord de cette route. Vers 6h30, le canon commence à se faire entendre du côté de Dinant et à 13h15, le régiment reçoit l’ordre de se porter tout entier en avant et d’organiser une position à l’est d’Anthée. A 20h, le régiment fait route vers Gérin.

16 août :

Le 1e bataillon quitte son cantonnement au sud de Gérin pour aller occuper Lenne, au sud d’Onhaye, puis va à nouveau s’établir à Gérin. Les sections de distribution cantonnent à Morville.

17 août :

A 04h, le régiment quitte son cantonnement de Gérin pour se rassembler au sud d’Onhaye, puis revient à Gérin. Vers 10h, les troupes tirent sur un avion allemand qui s’écrase à Hastière.

18 août :

A 10h, le régiment reçoit l’ordre de prendre les armes. Les trains régimentaires vont cantonner à Morville.

19 août :

A 7h30, le régiment reçoit l’ordre de se rassembler au nord de Gérin, face à l’est, les trois bataillons l’un derrière l’autre, à la lisière des bois de Weillen. A 13h, le régiment envoie le 3e bataillon cantonner à Serville.

20 août :

Les 1e et 2e bataillons cantonnent à Gérin, le 3e à Serville.

21 août :

Le régiment quitte Gérin et Serville à 02h, via Weillen, Sosoye, Denée, Saint-Gérard. A 11h, le régiment est rassemblé à Sart-Saint-Laurent, face au nord. A midi, des tranchées sont creusées sur les croupes à l’est de Sart-Saint-Laurent, face au nord, surveillant la direction de Floreffe.

22 août :

Le régiment reçoit l’ordre de garder les fronts de Floreffe et de Floriffoux.

23 août :

Le régiment occupe ses positions dans les tranchées pour protéger le mouvement du C.A. mais dès 12h commence le mouvement de retraite sous la protection du 2e bataillon. Le mouvement continue par Bioul, Sosoye et Biert-L’Abbé, où le régiment bivouaque de 21h à 24h pour se porter ensuite sur Romedenne, où il arrive le lendemain à 01h.

24 août :

Le régiment est en cantonnement d’alerte à Romedenne et Surice (cotes 246 et 293). Vers 20h15, Romedenne est violemment canonné et attaqué par un détachement mixte allemand.

25 août :

Le régiment prend position au sud de Couvin et bivouaque à Brûly-de-Pesches.

26 août :

Le régiment quitte Brûly et se porte par Cul-des-Sarts, la Gruerie sur Signy-le-Petit, à nouveau en territoire français.

27 août :

Le régiment quitte Signy-le-Petit à 04h et passe par Watigny, Blissy pour aller garder les passages du Ton à 10h.

28 août :

Le régiment se porte de Mortigny à Burelles par Besmont, la forêt de La Haye, Aubenton, Coingt et Malraux. Il cantonne à Burelles.

29 août :

Le régiment se porte sur La Hérie la Viéville et fait face à une attaque allemande avec les deux premiers bataillons. Le 1e bataillon se porte comme soutien d’artillerie à la ferme Bellevue. Le régiment compte de nombreux morts et blessés.

30 août :

La bataille continue. Vers 15h, le régiment entame son mouvement de retraite et arrive à Pargny à 20h.

31 août :

Le régiment part de Pargny et se dirige par Crécy-sur-Serre sur Montereau-le-Wast où il cantonne.

1e septembre :

Le régiment fait route vers la Marne par marches forcées. Il part de Montereau-le-Wast à 0h30 et se porte sur Muscourt et Marzy où il cantonne.

2 septembre :

Après un arrêt à la ferme de Beauregard , le régiment forme l’arrière-garde de la brigade. Au sud de Romain, le 1e bataillon prend position pour tenir les ponts sur la Vesle et arrêter une attaque imminente de la cavalerie allemande. Vers 13h30, le régiment se retire sur Savigny, où il cantonne.

3 septembre :

Départ de Savigny via Forcilles, Romigny, Jacqueray, Cuisles. Arrivé à Roeuil-sur-Marne, le régiment prend position pour couvrir la retraite du 84e et lui permettre de franchir la Marne sur un pont de bateaux. Il va cantonner à Clos Darvaux.

4 septembre :

Le mouvement vers le sud se poursuit. Le lieutenant-colonel Guyot prend le commandement du régiment.

5 septembre :

Le régiment cantonne à La Forestière

6 septembre :

C’est le jour de l’offensive voulue par Galliéni et Joffre. A 04h20, la brigade se rassemble et commence son attaque avec le 84e dans la direction de Châtillon - Château d’Esternay. Le 1e régiment, maintenu en réserve, cantonne à Haut d’Escardes.

7 septembre :

L’offensive est reprise sur tout le front. Le régiment attaque Retourneloup. Les Allemands battent en retraite et le régiment cantonne à fontaine l’Aimée.

8 septembre :

Le régiment part à l’assaut du plateau de la Rionnerie. Accroché aux ponts de Montmirail, le 1e bataillon subit des pertes sensibles, mais le régiment réussit à s’emparer de Cormantier sans pouvoir en déboucher. Vers 22h, il tente une vaine attaque sur le pont de Courbeteaux et bivouaque à Cormantier.

9 septembre :

Le régiment se porte sur La Marlière et Les Fourneaux. Le lieutenant-colonel Guiot prend le commandement de la brigade et remplacement du général Christian Sauret, blessé à Cormantier, et le capitaine Mangin le remplace à la tête du régiment.

10 septembre :

Le régiment se porte sur la Marne qu’il traverse à Dormans.

11 septembre :

Le mouvement continue sur la rive droite de la Marne. Le régiment se porte sur Anthenay par Vincelles, La Ronce, Haut-Verneuil, Pacy-Grigny, Belle-Idée. Il prend ses dispositions pour attaquer Anthenay qu’il trouve évacuée. Il cantonne ensuite à Romigny.

12 septembre :

Le régiment, quittant Romigny, parcourt Ville-en-Tardenois, Chambercy, St Euphraise pour ensuite cantonner à Pargny et Jouey.

13 septembre :

Le régiment reçoit l’ordre de se porter à la ferme de Constantine, sa tête sur la grand ‘route de Rouen à Reims. Il marche par Tinqueux, Saint-Brice et Reims, et se porte à la sortie nord de la ville, mais ne peut en déboucher. Il cantonne à Champigny et Thillois.

14 septembre :

La 2e brigade se rassemble à Trois fontaines. Un bataillon doit garder le port sur le canal.

15 septembre :

La 2e brigade doit s’installer en position défensive dans les bois de Saulins. Un feu violent s’abat sur le 3e bataillon. Les trois bataillons gagnent peu à peu leurs emplacements jusqu’au village de Béthény mais subissent des pertes sérieuses.

16 septembre :

Ici prend fin la guerre de mouvement, et le régiment va s’installer dans des tranchées.